Par la lune naissante ; Par l’aube frémissante ; Par le jour ensoleillé ; Par ton sourire émerveillé ; Par la clémence des lieux ; Par la beauté de tes yeux ; Par la douceur de ton visage ; Par le calme du rivage ; Par le ramage de l’oiseau ; Par le doux ruissellement de l’eau ; Par le feu qui me dévore ; Par la rose que j’ai vu éclore, J’aurai dû prévoir Qu’avant de venir te voir, Poussé par un fol espoir, Je serai dans le désespoir, Car j’avais ô combien omis Que tu ne me laisserais pas indifférent. Et me voilà, maladroit et déférent. C’est vrai, tu ne m’as jamais rien promis, Mais j’éprouve pour toi, un sentiment Que je ne peux réfréner. Un sentiment aussi beau que le bleu firmament. Je me suis pourtant souvent raisonné. De toutes mes forces j’ai fièrement lutté. Hélas pour moi, mon cœur cet entêté, Ne voulait jamais rien entendre, Et persistait courageusement à attendre Le plus petit signe d’encouragement Qui le conforterait dans son engagement. Ainsi, je te jure Sans te faire injure Que je ne t’ai pas oubliée ; Que je ne t’ai pas sacrifiée. Mais une peur inexplicable Suscitée par l’irréfutable, Fut plus forte que ma témérité ; Assez pour me plonger dans la perplexité.