Non loin des toits en chaume, Le chèvrefeuille embaume, Apporté par le doux zéphire. La nuit est douce et propice. Son souffle respire le désir. Le silence se fait complice Pour ne pas effaroucher La vierge qui s’est amourachée. Sur la couche faite de paille Et sous la voûte étoilée, Elle va timidement se dévoiler. Elle tremble de toutes ses entrailles. L’autre la regarde émerveillé. Puis, avec une infinie délicatesse Et des mots pleins de tendresse Il l’aide à se déshabiller. Elle n’a plus peur Comme tout à l’heure. Elle est détendue. Le moment tant attendu Est enfin arrivé. Elle s’est abandonnée. Elle consent à se donner. L’autre la regarde captivé.