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Lyamine LEBSIR

Les rêveries d'un Survivant...


Quand mon esprit hélas malade part en errance,
Dans des pensées aux souvenirs d’une vie morose,
Je m’abandonne à ces chimères, aux différences,
Des êtres de ce Monde tous atteints de névrose.

Je vais au loin m’asseoir serein sous un vieil orme.
Contemplait la nature en murmurant une romance.
Des roseaux vacillants et des saules en mouvance,
Frissonnaient mon Ame en un ballet de charme.

Souriais à ce temps à cette mémoire vagabonde,
Qu’un las subconscient en alerte et en turbulence
Se fixa sur des scènes terribles de mon existence.
Des scènes horribles violentes et nauséabondes.

Tout mon corps, se tord et se raidit en hypnose.
Je me revois traqué poursuivit par des rebelles
Sans foi ni loi tuant massacrant tout sans gnose.
Trois jours de traque sans eau à boire dans le djebel.

Mort, sûr et certain de soif ou des criminels.
Ne cessais de courir poursuivi par la Mort.
Ne s’arrêtant point et redoublant d’effort.
Dans ces instants de survie on ne pense qu’à elle.

Cette dame vêtue de noir si laide et si vieille
Prendre mon âme, me mener hors de cet Univers.
Je voyais les rayons obliques d’un pâle soleil,
Se faufilant entre les feuillages des arbres d’hiver.

Les feuilles mortes jaunies jonchaient cette terre ingrate,
Cette demeure éternelle, qui sans loi ni raison
Nous donna la vie et deviendra notre seule maison.
Vêtu d’un linceul blanc, quittant cette vie, qu’on regrette.

Dans cette course effrénée s’épuisaient toutes mes forces.
Je glissais sur des feuilles humides restant pour mort.
Un glas retentit dans ma tête fixant mon sort.
Annonçant entre la vie et le néant leur divorce.

Je fus sauvé par bonheur par des campagnards,
Me trouvaient gisant dans un buisson en agonie.
Depuis ce jour maudit, je me vois en bagnard
Se libérant de ses chaînes, retrouvant la vie…..