La jeune Marianne, en sa robe noircie, Offre son charme au sol et sa rigueur au ciel, Et, d’un geste traçant l’arc d’un cercle partiel Son poing se ferme et s’ouvre au rythme de sa vie.
Elle tient tête au vent, marchant vers l’horizon, Et, sa main laisse choir une moisson future Lorsque le grain présent, choyé par la nature, Deviendra champs de blé lors d’une autre saison.
Elle suit les sillons creusés par les Lumières, Dans une aube sans fin pour unique décor, Et sème à tours de bras, et recommence encor, La récolte à venir et le pain des chaumières.
Elle œuvre pour demain, pour de prochains étés, Et, de cette semence en la terre fertile, Naîtront millions d’épis, dont le moindre est utile, Pour nourrir tout un peuple enfant des libertés.