La sueur m’écarte du monde Crève Terreuse mélancolie inonde Sans trêve Que les grains de soi carbonisent L’antimatière grise Que la sépulcrale fièvre attise L’onde Affriolant ruisseau pour chairs en morceaux S’épuiser en illusoires garrots La saison sèche éventre Jusqu’aux cimes en charpie Pissez haut ! L’arable contrée écrase ses fruits Pour un jus de crampes Gratte ton cratère Littéraire fractale Se briser oui mais sans régularité Rugueuses lignes en fuite Fragmentaire complexité Reste ton eau, ta moelle A saler pas trop vite En une mélodie différentielle Musine au cœur de moi dérive l’algorithme Fonte ès aqueuses complications Allergiques victuailles du cellier La solde du napalmisé Tresse sa crucifixion Les tripes sur les bras Le gueuleton des gras rats Ouvre ta gueule que s’y écartèle La carcasse se contracte et craque Ses lambeaux à mâcher sur sa stèle En vrac Traque la sanguinolence Aux pores sans attache Rumine l’ambivalence De la foi sans loi Parqué dans ce crâne privé d’or À l’alentour horizontal Le sablier s’ensable Le temps s’embue et se tord Douleur qui consume Sur un rivage déserté Brillent les flocons de Lune Qui se montre solaire Loin des enclumes D’hier Près des atours Du jour Pour une éternité À deux mains croisées.