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Louis Maxime SIMARD

Patriarcat


Grande mer des inventions du dément,
Que sa vague soulevée par le vent,
Porte Yaldabaoth sur des rives inhumaines,
Despote saignée par le Grand Pan.

Vous qui êtes tous demi- dieux,
Des plus fertiles et ambitieux,
Au malheureux de poudres incomprises,
Gardiens de l’enfer aux doubles gueules soumises,
Ou traître qui défait l’éon de la terre promise.

Les trois archontes aux devoirs emblématiques,
Ont tôt fait de créer cette infanticide,
Ignorer le pouvoir de la Mère-matrice,
Ou la colonne sous d’autres latitudes,
On fait prophète les joueurs de flûte.

Inanna au long feuillage velouté,
Dans sa passion par l’amour trompé,
En enfer trois jours a séjourné,
Pour son mari au sens extasiés,
Aux champs s’amusait nonchalant.

Pour vous dont Priape se tiens fier,
De porter sur son ventre une masculine prière,
Et vous dont l’échine fixe les repaires,
Que dans le ciel elle a tracé de larmes,
Le souvenir d’une époque sensuelle,

Le cénacle, quel spectacle! Quel venin!
Une culpabilité vermeille, en instance,
Se nourrissant, voleurs! De son sein,
De sa douceur et son impuissance,
Qu’elle arbore telle une robe d’étain.

Femme dont nous fixons affamé et suave,
Les courbes avec une envie de nous cacher,
Tel un homme dont il ne reste qu’une épave,
Qui se morfond aux remords du soleil levé.

Non! Vous n’êtes pas un reflet,
Vous êtes la Béatrice, la Déméter.
Vous êtes la forme que nous prions,
De libérer l’homme de ses brutales ambitions...