Homme... qui donc es-tu sur la vaste Planète, Immense champ d'idées, bordé par l'Océan, Fine astrale poussière en l'Univers géant, Dont l'harmonie céleste a tracé la voie nette ?
Tu es l'un des maillons de la chaîne infinie Forgée dans l'incertain du seuil des premiers Temps. Tel le germe naissant à l'orée du printemps, Tu lances vers le Ciel les désirs de survie.
Ce qu'en moi je ressens, tu le perçois aussi, Tu es "Toi", et les "Autres" et le Monde, à la fois. Pénètre ta valeur en mesurant son poids, Sa force, son élan, son sublime souci.
Tu es le Matelot du Grand Navire-Monde Sur lequel, tout geignant, on te fit embarquer. Jamais plus, désormais, tu ne verras le quai, Toi qui es condamné à naviguer sur l'onde.
Tous mes voeux, donc, Ami, de Bonne Traversée ! Espérons que, jamais, d'atomiques vacarmes Ne feront échouer sur les récifs des larmes La belle flotte humaine étrangement bercée !