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Louis-André-Franck DARIER BAZIERE DE CHAMBELOUSE

M'aime ! d'Asag courtois...


M'aime encor mon aimé, par tes yeux clairs, sans fièvre,
Et ta main qui m'est douce aux seins comme à l'ailleurs,
Entourant comme iris mon bastion de douceur,
"stigmate" protégé par mes douves orfèvres...

M'aime ! sans défaillir, maître de ta ferveur,
En retenant ta sève en seul élan phallique,
Inapte à déflorer mon pétale angélique,
Et me donner prestance en ardente vigueur !

M'aime du bout des doigts, de la langue, des lèvres,
En complice amoureux de joutes retenues.
Je t'offre mon esprit, mon cœur et ma peau nue,
Mes caresses, ma vie, mes soupirs et mes rêves !

M'aime courtois, galant, chevalier sans reproche,
Attaché à mon cours comme soumis instants,
Plus que reître mari par qui j'ai eu enfants,
Et tendre hymen souillé, comme aux braies, fond de poche !

M'aime sans te lasser d'abstinente fringale,
Asag courtois impose, en son bonheur, ses lois !
Je suis ton empyrée céleste mon doux roi,
Cédant seule, à mon lourd, mon ombre... vaginale !

M'aime passionnément, même si je suis creuse,
En bifocale envie, d'autre abyssal en moi.
Versant clitoridien qui tend, s'accroît vers toi,
Quand ton médius s'y pose et que je viens ta gueuse !

M'aime puissant élu qui sait vaincre mon âme,
Et lui donner tendresse, idylle et fins plaisirs.
Prenons tous deux aux corps aventure et loisir :
Plus qu'à l'autre je suis ton ivresse et ta flamme !

M'aime pour consacrer l'union en tempérance,
Et dilection fidèle, inspirée par le cœur,
Mais me baises aussi, par ta bouche chaleur
Cherchant, en mon "palais", sa fiévreuse appétence.

M'aime d'un grand désir qui nous rend partenaires,
En me laissant le jeu du rôle le plus fort,
égale, en cet amour, comme au mâle retors,
Mais sans foutre devant, comme en cul, par derrière !

M'aime à me rallumer, à la fin de nos vies,
Encore attentionné, patient, fidèle et doux.
D'insatiabilité enfin, pourrais... epoux,
Satisfaire, sur moi, autres voulues envies !

M'aime et comble mes jours, de ballades superbes,
Inscrites sur l'autel de nos félicités...
Que certains pourraient lire, un jour, pour mieux aimer,
Pucelle non promise et jeune page en verve.

M'aime et m'aime toujours, même sans verge et verbe,
Au dernier temps d'amour qui nous serait compté.
Alix et lancelot, aimants, s'étant aimés :
Qu'on mette, à leurs gisants... chaque jour, quelques herbes,