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Lionel Gonçalvès

Troisièm' guéguerre et tout fout l'camp

Troisièm' guéguerre et tout fout l'camp
dans la poussière et les balkans
Là c'est la guerre à potée rose
La peau calypse à fleur de dose

Tous des crevards à l'œil dollar
Raclant les os de leur douleur
S'empoign' le dard de leur malheur
Pour se l' fourrer plein de pommard

Tous ces trimards qu'rêv' que d'bagnol'
D'empocher des liass' de talbins
De s'foutre un' bimbo su'l' turbin
Pour se gonfler les roubignol'

D'vant la télé qu'i's mass' la teub
Rêvant des bullshitses magnifiques
Qu'ils ont vues au post' dans les pubs
Sûr c'est l' cerveau laid qu'i' s'astiquent

S'allument le fion sur les infos
S'abreuv' d'Hanouna par défaut
s'inquiètent pour le prix du pétrole
Pa'ce qu'il en faut pour leurs bagnoles

Le gaz est passé dans l'désert
Creusant des rivièr's de cadav's
Des lignes frontière au scalpel
Saignant le lard des bons esclaves

Siècles d'aciers pleins de misères
ça dur' depuis déjà long temps
Y'a l'rictus des ventripotents
Aux membres gonflés de viscères

Y'a l'jauniss' des crèv'la-dalle
Aux creux d'famine et de galères
Poussant leurs môm's dans le dédale
Des abattoirs pavés d'enfers

Ces gueux guignols qui crient qui râlent
Signant dans l'sang des parousies
Et s'en vont trimer dans les halles
Pour godiller les bourgeoisies

Les hôpitaux sont dévastés
Victim's de bactéries logiques
Avec des usines chimiques
Pissant des chorés enkystées

Vaccins Rataconniculés
Et choléras inoculés
Rabelais se fout la rabla
Dans le tarin gris de bla-bla
Quand les rats

à l'aise on ruine l'aciérie
Sous des tapis de bombes sales
Les tueurs vienn' des succursales
D'la cé-i-a z'et diableries

Qui répand'nt sur la terre des feux
Le chlor' point' en nuag's salauds
Brûlant les yeux bleus des marmots
Les arm' font des trous chez les gueux

Dans les ventr' y'a du chaos
Les cœurs sonnés par l' caniveau
La débilité met l' Q.i. K.o.
bravo des rois du bas-niveau

Les journaleux aspetisés
Balancent leur choucrout' verbale
Pou' rassurer la troup' baisée
Par de vilain's techniqu's anales

Des turn's au low-cost-art-Ik(é)a
De cow-boys en caval's riants
Des cow-girls pauv' hères niquées
Aux check-point's partouzain's criant

Troisièm' guéguerre et tout fout l'camp
Y'a p'u d'bon dieu, que des tueurs
Ces Odorants adorateurs
S' masturb' sur le cœur à Satan

Tu veux j'te diz' je les emmerde
Ces va-t-en guerre et ces planqués
Dans leurs palais dorés de merde
Avec leurs sourires détraqués

C'est aux balcons des zones grises
qu'est suspendu le populo
Refrains accouplés sans maitrise
Vois les vauriens se disent poètes
Diffusant l'air pourri d'egos

(Les affamés de la sottise
Avec des zéros dans l'cerveau)