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Lionel Gonçalvès

Des forêts dévorées

Des forêts dévorées par le sel et la scie
Des foreurs incendiaires dont le sang des pas sait
Les horreurs défoliées des ornières funèbres
Des orées désolées aux raisons défunctées

Des marais arasés décoreurs de déserts
Des grands airs arrêtés découverts de ton sûrs
Dans les plis de la pluie des sachets lourds de suies
Des marées dématées sous la sèche richesse

Des grands airs d'opéra laudateurs d'eaux pourries
Des marins des coureurs des efforts et des cœurs
Des fours démontés pour couvrir des malheurs
Que font les cuveurs d'apéro quand leur ventre charrie

Sur le kyste pétrolier des buisseaux de noirs sangs
Aux hordes armées - Le vent coule lentement -
Sur la piste la cloche étêtée s'embrasant
Fond le sable en cristaux d'atonique ciment

Faim du monde ! la terre - ô vents trous verts !
Peut crever ! Sa bouche amère et crue,
Avec l'odeur collée des mouches irisées,
Fulmine - Leurs ailes carmes accroupées -
Couleuvre aux lèvres dépolies.

L'orme aigre agite ses feuillards torsifs
Agiles bâtards les gueux lardons au lardoir
Saignent l'aigle têtant la maigre homélie
Des forêts par le ciel et l'acide avilis.

Peu crevés... Mes anges aplatis, l'argot
Triste exsangue - la mort gothique de l'âme
Argot, truquée pour de la belle oseille
Par des sapeurs males affamés
Zt leur punchline à l'œil corniaud
Qui s'épanche l'ail nerveusement
Et leur peine schlingue . -
L'agent des jours ocreux, les singes écrasés,
Pâle temps. L'argent de nos joues creuses.
Peut que rêver...