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Leonard PECOUT

Elle, la Muse (mai 2019)

La muse est un oiseau, disait un maître ancien. - Théodore de Banville

Elle est belle,
C’est une femme nouvelle,
Un être extraordinaire,
Changeant à tout jamais mon cœur en pierre.

Elle est une déesse souple
Qui a fait de nous deux un couple
D’oiseaux en cage entravés
Ne pouvant plus se quitter.

Elle est une harpie sensationnelle
Avec qui j’ai volé dans le ciel
Pour retomber après
Sur les pics rouges et vifs entourés de cyprès.

Elle m’a séduite,
J’ai laissé ma conduite
De côté, pour que je sois à elle
J’ai adhéré pleinement à son être originel.

Elle était belle,
Cette femme extraordinaire,
À l’âme nouvelle,
Qui a changé son cœur en pierre.

Elle était une créature surnaturelle
Et a fait de moi sa chose
Je suis devenu cet être naturel
Ne suivant plus que la belle en lui chantant des proses.

Elle était une force de la nature,
Qui m’a terriblement transformé,
Que cette ménesse pure,
À fait tout pour que mes vices soient épurés.

Risque alors qu’elle commence à se lasser de moi,
À ne plus vouloir que de beaux rois, pas moi,
Pour me laisser seul à mon tour
Face au miroir de la vérité, je suis orphelin de l’amour.

Délaissé sur le côté de la rivière
Je commence à être entouré par le féroce lière
Et je meurs,
Dans la douleur.

Je l’ai perdu, facile, épreuve soupçonnée de tous
Et surtout de moi
Je la laisse aux vautours étrangers
Et m’en vais vivre en loup solitaire
Sur ma froide pierre
Où mon cœur s’est éteint, sans faire même le fier.