Bientôt tu m'entendras pleurer et tu verras mes lèvres se rapprocher de toi.
Bientôt tu m'entendras pleurer et tu verras mes lèvres se rapprocher de toi.
Dans peu de temps bientôt, tu jetteras ci-là, un doux rire de joie,
Et nous observerons dans les yeux fous de l’autre ce qui nous rend heureux.
Mais je suis certain qu’on en deviendra fou.
Quel idiot tu fais, jeune poète ? Dis moi donc qui rit de toi ?
Toi, belle fleur de mai, rend à mon esprit un cœur qui fut éteint.
Est-ce ici la reine - morte impératrice - finie ? Raconte-moi d’abord qui veux-tu maudire ?
Ô rire aigu que produit la ciguë, sourd poison du temps perdu,
Si tôt que je serais là, abjecte créature, rends moi ici-bas ce que tu m’as volé.
Rend toi compte ainsi de ton statut réduit,
Ridicule oiseau, palabres interminables, va haut dans le ciel mourir au soleil.
Ailes tendres et fines, brûlantes et maudites,
Icare salue ma reine ! Brûle belle, porte la tête haute ta gloire tombante,
Va plus loin que le ciel, éther banal, topos cruel que produit ma langueur.
Hardi chevalier du cœur, rend toi serf de cette maîtresse,
Ne porte pas ici la crainte de te perdre, épouse-là rilleuse, toi rêveuse des douces plaines.
Vivre dans la panique d’une perte, ridicule crainte de la vie qui s’épanche
Fontaine magique, réaliste amour perdue dans le ciel.
Perdition de ton âme - ô oui ton âme ! - né maudite pour survivre dans l’au-delà obscur
Des redditions sauvages de la Nature, qui ne laissera berner son esprit que face à ceux qui seront comme elle, pas les hommes alors…
Long discours haché, je vais arrêter ce que j’ai voulu exposer : qui suis-je ? Un vagabond solitaire qui cherche sa cadence de chœur, chante le poète moribond, parti pour un monde meilleur.
Il sifflote le chant des mots morts, chant de l’opprobre d’avoir fuit la vive vie des hommes et des sourires - je salue celui qui lira ces vers, quels mots sont-ils ? Rien de plus que des mots morts, sans peines et sans fleurs - chère ville de Honfleur - loin des yeux, mais proche du cœur…
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(mars 2020)
