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Jybé BOUCARD

150 ans d'amour

Et dans 150 ans
Je regretterais soudain
Mes larmes de petit enfant
Qui pleurait pour un rien

Alors que maintenant, je réalise groggy
Que l'amour fait du mal, comme le mal fait l'ennui
Comme la pluie fait le temps, le temps fait les malheurs
Les malheurs sont de pierre, la pierre n'a pas de cœur

Et dans 150 ans, moi qui ris et saute
Moi qui rêve d'une vie, qui ne vis que pour les autres
Moi qui ne pourra pas, vivre sans un amour
Une femme qui m'aima, des enfants dans la cour

Je ne saurais jamais, à l'avance les pourquoi
De mes doutes ridicules, que je pose à haute voix
Est-elle si fidèle, suis-je trop para-no
Le temps nous le dira, il n'en dit que trop

Après 150 ans, je suis toujours si seul
J'ai une femme, des enfants, qui m'aime même si je gueule
Que la vie m'en veut trop, qu'elle ne me lâchera pas
Si je suis un salaud, mon dieu mais pourquoi pas

Je l'aime beaucoup trop, pour qu'il n'y est que bonheur
La tristesse surgira, à l'heure des malheurs
Mais comme elle est belle, comme elle me fait rêver
Comme la vie sans elle, n'aurais pas de beauté

Et comme j'ai encore mal, de cette indifférence
Volontaire ou pas, peut m'importe sa violence
Le fait est qu'elle est là, et qu'elle me tiraille
Je pleure sur mon sort, noyé par la mitraille

Je ne pas dois tomber, il faut resté debout
Être fier de rêver, être fier d'être fou
Et de l'aimer quand même, sans se soucier du reste
Ne pas être vilain, mais malade comme la peste

Car j'ai choisi maintenant, de ne vivre que pour elle
Je suis un homme fragile, prêt à monter au ciel
Alors avant cela, je lui donnerai tout
Ce que j'ai en moi, car je l'aime comme un fou

Peut-importe le reste, je suis rendu ici
Pour louer ses regards, armes de mélancolie
Que dieu me punisse si je ne l'aime que trop
Je m'en fous je m'enfuis, elle est mon cadeau

Je ne repartirai, que quand elle le dira
Quand j'aurais décidé, l'heure de mon trépas
Je finis mon calvaire, et je lui dirai même
Ma chérie mon remède, mon dieu que je t'aime