Coq corico
Il est des coqs hautains dans toutes basses-cours,
Ne pouvant s’empêcher de faire leurs discours,
Paradant la queue fière, près de dames poulettes,
En haussant le croupion emblème des esthètes.
Certains sont fabuleux, tel le coq cocatrix,
Coq blanc de Mahomet, point celui d’Astérix,
Un certain coq Hardi, emblème de Wallonie,
Ou le coq Écossais la cornemuse honnie;
Mais le coq est bien plus que ce gallinacé,
Symbole beau et fier connu pour agacer,
Quand les combats de coqs dévoilent leur bravoure,
Ou qu’en coq de village, madame le savoure…
En boxe, un combat coq est un moment prisé,
Où la fougue et la hargne, ne font pas la risée,
Originaire d’Inde, n’est pas un intouchable,
Ni d’une caste exclue, pas plus que méprisable.
Jadis au chant du coq, on réglait la querelle,
Quand l’épée en duel châtiait l’infidèle,
Aujourd’hui ces combats n’étant plus pratiqués,
Tous ces coqs dits hardis, sont tous domestiqués;
Sont rois des basses-cours, poussant leur cri d’orgueil,
Pour de belles pondeuses en guise de clin d’œil…
Des pachas au milieu de harems de poulettes,
De poussins qui pépient, de commères qui caquettent.
Passant du coq à l’âne, laissant la basse-cour,
Parlons du maître coq, de ses mets cuits au four,
Un beau coq sans sa crête, que l’on aurait châtré,
Met qu’en gastronomie on aura surtitré,
Se transformant ainsi de Paris au Japon,
En un Gallus gaillard, qui de coq en chapon,
Délecte nos papilles dans un festin divin,
Pour l’inconditionnel, reste le coq au vin.
Je m’adresse à présent aux coqs prétentieux,
Que le cocorico est un cri d’orgueilleux,
Et qu’il vaut mieux, parfois être simple poulette,
Qu’être né un beau coq et perdre sa quéquette.
Ce que manquent souvent certains coqs d’opérette.
Qui se croient tout permis en termes de conquête,
S’en prennent aux coqs gaulois, les mécaniques roulent,
Et y laissent des plumes pour trois ou quatre poules.
Quant à clouer le bec, à ces coqs arrogants,
Ce sera le jour où, les poules auront des dents.
