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Joseph MELLOT

La poésie

La poésie, comme les caresses du vent, 
Douce et sensuelle à tes jeunes yeux de printemps,

Telle une brise frôle tes lèvres mouillées.
Un volcan de diamants, pluie d'étoiles filantes,
Auréole ta tête d’enfant frissonnante,
Et se fait allégresse à l’heure des veillées.

C’est une chaude larme à l’assaut des outrages
Du temps, un chant d’ivresse fuyant les détresses
Qui chasse du matin les indélicatesses,
Qui perce les nuages, rend beaux les orages.

La poésie, au chevet des amours finis,
Est l’onguent charmeur d'âmes à l’agonie. 
 
C'est le bonheur qui naît dans un corps qui se meurt,
C'est un grain de folie qui confond la raison,
Caché sous les buissons, fait naître des passions, 
Un baume au chevet des ulcères des malheurs. 

Évanescente, c’est l’amie qui le jour veille
Et te surveille, lorsque le soir tu t’endors,
Charmant tes oreilles de pures odes d’or
Lorsqu’au petit matin, fourbue, tu te réveilles.

La poésie, c'est tout l’envers des désespoirs,
L’étincelle de vie pour en chanter la gloire. 

En cascades de mots qui chantent et qui dansent
Et termine tes nuits et dessine tes jours,
Ouvrant les persiennes qui cachent tes amours
Epuisés, vers un ciel tout rempli d’abondance.

Et autour des mystères de la voie lactée,
De Cassiopée à Orion chassant les Pléiades
Elle bénit à la fois nymphes et naïades,
Des océans, des cieux révèle les beautés.

La poésie s’attarde à l’ombre des nuées
Et défait tes cheveux sur ta robe plissée.

Par un mot retrouvé, oublié par le temps,
Elle réchauffe et vient couvrir ton âme nue,
Qui dans l’obscurité se sentait dépourvue.
Te voilà revêtue sous des cieux éclatants.

Baisers d’adolescents, sur le sable brûlant 
C’est le sel des désirs, l’écume des soupirs,
L’envie un soir de se revoir en souvenir,
Sous un lustre doré cloué au firmament.

La poésie, c'est ton âme ourlée de parfums
Qui danse sous la lyre de futurs festins.

Dans son Parnasse, séjour sacré des poètes,
Loin des tourments, des agitations de la terre,
Elle fait chanter tes muses, toi le solitaire,
Pour que sur ses cimes tu sois toujours en fête.

Elle met sur ta lèvre un chapelet de mots
Toi qui ne savais pas que ce que tu disais,
Que ce que tu pensais, et ce dont tu rêvais,
Pouvait même être vrai, pouvait même être beau !