Toi belle endormie, dans la nuit apprivoisée, Tu es comme une fleur qui au jour épanouie Se lève à l’aurore sur des joies assouvies, Voit son rêve exhaussé quand suinte la rosée.
Pressé de te cueillir, il me faut à l’instant, Au bord de ton âme respirer tes soupirs, Oublier mes désirs et te laisser dormir. Profitant des moments que m'offre le présent,
Comme le pêcheur sur son lac aux douces ondes, Je perçois sur ta peau de longs frémissements, Un vague sourire comme un engagement, Creusant ta joue candide et ta belle gorge blonde.
Effleurant ta paupière légère et bénie, Je dépose un baiser de la douceur du miel Sur tes premiers regards dirigés vers le ciel, Qui comme des désirs volent vers l’infini.
Ce matin inondé de soleils séraphins Annonce une journée à nous deux destinée À ranimer l'amour de nos coeurs enlacés, À fuir tous les tourments de la vie des faquins.
Toi, belle endormie, dans mes bras abandonnée, Tu m’offres les diamants de ton corps parfumé, Les germes de la vie, l’espoir d'un nouveau né, Les raisons de t’aimer, d'être désordonné.
Et soulevant le voile au seuil de ta fenêtre, Un rayon lumineux vient réchauffer ton sein, Caresse tes cheveux et me fait le levain D'une cérémonie qui nous verra renaître.
