Entre étreinte hasardeuse et bénédiction souffreteuse, Mon chemin, ivre de douleur, s'échappe face au vent, Passant outre l'immortel désaccord entre la Vie et la Mort, Semblable au hurlement d'une Aurore un matin de Printemps,
La corde au cou je défie les Saisons, Arrêtant les images, les formes, les couleurs, les vagues, Pour pouvoir mourir à chaque question, Que le vent me souffle quand l'orage me nargue,
Sifflotant entre les ronces qui entravent ma mémoire, Je laisse l'ivresse exorciser mes Mots, Pleurant l'ancre mort à chaques pages noires, Annonçant ma voluptueuse mort, légère comme le cygne sur l'
Le Soleil se reflète sur ma peau cendrée, Sans vraiment vouloir gêner le Néant, Qui progresse lorsque mon Esprit tente une échappée, Pour emplir de vide mes veines aux maux étincelants,
La brume, quant à elle, me regarde souvent, Eclairant tel un feu trempé mes visages déroutants, La mer noie mon chagrin en ses larmes profondes, La grande mer! Dont on ne pleure aucune tombe.
