Quand les brumes épaissies Étouffent les échos Quand les sous-bois taisent leurs murmures Quand les cerfs mettent un terme A leurs ruminations Elle est là
Quand le bois mort craque d’agonie Quand la terre dégorge ses sucs Sous le poids de ses pas Et que le vent traîne son râle comme un Hallali Elle s’enfonce entre les troncs
Et si des trouées de lumières irisent Au ras du sol les sueurs de la forêt Si de nouveau le carex ondoie Et les odeurs de bois humide asphyxient les clairières Elle a atteint son but Faire accoucher l’avant D’un fol enfant