Voilà que le jour s’obscurcit Le ciel est pâle tout là-haut L’horizon brouille, raccourcit On ne verra plus rien bientôt Mes yeux s’embuent, en vain s’accrochent À la cime du vieux manoir Quand brusquement tintent les clochent Ô pourquoi j’ai si peur du noir ?
J’ouvre mes volets, par réflexe Pour voir l’immense voie lactée La lune trône en circonflexe Et se rit de mes simagrées Alors j’implore les étoiles De m’épargner du désespoir Mais la nuit allonge sa toile Ô pourquoi, j’ai si peur du noir ?
Les ombres arpentent les murs Se profilent jusqu’au plafond Spectres teigneux, esprits obscurs Hantent maintenant la maison Je me tapis dans mon silence Mon cœur bat, à n’en plus pouvoir J’offre si peu de résistance Ô pourquoi j’ai si peur du noir ?
A toi Diane la vierge blanche Maîtresse du sombre couloir J’adresse mes sueurs étanches Ô pourquoi j’ai si peur du noir ?