Orage ! Ô désespoir ! Ô tempête damnée Pourquoi tant de haine, dans ton dessein impie Envers ma chevelure, au naturel, frisée Qu’il faille additionner le déluge à l’appuie
Ne te suffit-il pas de gronder sans mobiles Ou de fendre le ciel de vils éclairs furieux D’inquiéter les passants de tes fracas hostiles Et d’affoler les mômes qui dorment bienheureux
Non ! Il te faut aussi t’en prendre à ma toison Mon pimpant casque d’or aux boucles impeccables Que ton courroux aqueux, font rendre haïssables
Mais je ne resterai cloîtrée dans la maison Dussè-je m’affubler d’apparat de martienne Pour conserver l’éclat de ma frise crânienne