Quand l’ombre de ton ombre envahi mon esprit Accablant l’horizon d’un nauséeux orage Sitôt que l’avenir devient un mot proscrit C’est dans mes souvenirs que je pars en voyage
Un brouillard apaisant s’empare de mon être Grisé subitement par je ne sais quel l’heur La pendule s’est tu, et je vais sans paraître Vers tout ce qui jadis, m’apporta du bonheur
Dans ce pays lointain, pas encore englouti Par tous les aléas, par les nombreux naufrages En plein essor qu’était, ce temps, sans graffiti J’aime à me ressourcer auprès d’anciens visages
Tous mes chers disparus aux noms indélébiles -Dans cette dimension, pas plus grosse qu’un cœur- Ravivent les instants gravés de sceaux fragiles Rendent à mon moral, des beaux jours : la couleur