Mère, te voilà bien soucieuse pour ce bel enfant Fruit de ta passion, chantre de tes tendresses A l’heure où il grandi, tu le sens si distant Et ton cœur a grande peine à feindre ta détresse
Tu cherches désespérément le bambin qu’il était Aus travers de souvenirs et des photos d’hier Tu souris tendrement, en revivant des faits Ses tout premiers pas, qui vers toi, allaient fiers
Il était tout pour toi ! Pour lui, tu étais le centre Son monde, n’avait alors que toi pour horizon Aujourd’hui tu as du mal à pénétrer son antre Braver la forteresse, où siègent ses émotions
Laisse-le voyager, même si cela t’inquiète De le voir confiné dans sa chambre rêveur C’est un être fragile, comme le sont les poètes La lune est le refuge, de ses inspirations
Ne lui dit surtout pas combien tu désespères D’être si loin de lui, bannie de ses pensées Son cœur lui est tout près, il vogue dans les airs Pour te cueillir des rimes, douces et parfumées