La mort vous a ravi, dès ma plus tendre enfance Je n’avais que vous pourtant, mais il en fut ainsi ! L’injustice aveugle, frappa mon innocence Et a fait de ma vie un indicible cri.......
Toi d’abord Papa, tu as fait le voyage Vers ce pays lointain que Maman connaissait Pour me l’avoir conté et peint les paysages Un pays merveilleux, dont nul ne revenait
Et je l’écoutais comme on écoute un ange Me raconter ta vie sans nous à tes côtés Mais je pleurais souvent, car je trouvais étrange Que tu puisses vivre heureux, sans ton fils bien-aimé
Et dans ces moments-là, de doutes et d’insomnies Les ailes déployées, Maman séchait mes pleurs Puis elle m’enveloppait en me disant : Chéri, Un jour tu comprendras, qu’il t’aimait de tout coeur
Puis elle est partie pour te rejoindre sans doute Me laissant sans repère, avec pour seules défenses Que mes yeux pour pleurer, et une âme en déroute Cherchant désespérée sa trace dans le silence….
Mon ange m’abandonnait pour suivre son mirage Le douillet oasis camouflé dans les cieux J’ai longtemps pensé que si j’avais été sage Je n’aurai jamais été séparé de vous deux…
Papa, Maman, j’ai grandi et pense à vous, sans cesse Les stigmates de votre amour sont gravés dans mon cœur Soyez en paix ! Je ne prendrai pas la voie de la faiblesse Car je sais qu’on se retrouvera un jour, dans cet ailleurs.