Laissant dans son sillon une rivière de larmes Le temps m’a dépourvu, je n’ai plus désormais Que les yeux pour pleurer, sur ma vie sans nuls charmes Et mes espoirs figés, sur l’unique souhait : Nous retrouver encor, amoureux et sans armes
Je sais que tu m’attends, brisé dans ton silence Cette armure d’airain dont j’ai été bannie Pour avoir un beau jour taquiné l’insolence Comme tu fis jadis et bien que repenti Je n’ai pu pardonner ton écart d’attirance
Comme chaque jardin peut voir fleurir une rose J’entrevois dans le ciel une étrange lueur Qui irise mon cœur, et mes pensées moroses Se voient éparpillées en bouquets de bonheur. Pour sortir du tunnel, il va falloir que j’ose…
J’arracherai pour toi cette fleur de tristesse Lui rendrai son éclat ; celui de nos printemps Puis je te l’offrirai, feignant la maladresse Devant tes yeux troublés, je me ferai enfant Afin que tu oublies, que j’ai été traîtresse