Je ne pleurerai pas de te voir me quitter Ni même redoute, cet instant fatidique Mon cœur en bon seigneur s’y est bien préparé Se blindant contre tout émoi mélancolique
Je ne pleurerai pas nos complices fou rires Ni ces années passées à ne penser qu’à toi Mes soirées désormais ne seront plus martyres Et mes joies bafouées, retrouveront la foi
Je suis cette statue, stoïque, impénétrable L’œuvre que ton génie, n’a pas su contrôler Le chagrin sur ma peau, s’est rendu perméable Aux rayons du soleil, par trop souvent voilé
Tu n’es plus que ce point opaque à l’horizon Ton image brouillée, fleure l’évanescence Tes mots, dans mon esprit, ne sont plus qu’oraison A mes déconvenues ; dont tu étais l’essence
Tu peux partir tu vois; je ne pleurerai pas! Ou bien d’allégresse, de te voir me quitter J’ai raté tant de choses, à l’ombre de tes bras Que j’ai soif de renaître et… faim de liberté !