Dieu ! J’ai comme un pressentiment Une boule dans le gosier Demain j’ai un déplacement Mais j’ai perdu mon chemisier Il me faut cet atour fétiche Qui est un divin lamparo Pour calmer mon esprit en friche Je dois me tirer les tarots
C’est ainsi que l’autre matin Après une nuit tourmentée J’ai empoigné mon calepin Car une question me torturait Pourquoi j’étais nue en Arctique Juste coiffée d’un sombrero Présageant un destin tragique Je dois me tirer les tarots
Et si par malheur j’égratignes Ma peau ; après un soin laiteux Je soupçonne que c’est la guigne Pour mon rendez-vous amoureux S’insinue l’image morbide D’être larguée par mon Pierrot Pour éviter un homicide Je dois me tirer les tarots
Arcanes majeurs de Marseille Je ne vous crierai pas, haro ! Puisque la Papesse me veille Je dois me tirer les tarots