Ô toi mon bellâtre endormi Pourquoi m’as tu laissée seulette Dans ce dédale renformi Où l’amour est chose obsolète J’espérais tant de notre hymen Je croyais à la réciproque Je suis réduite à dire amen À mes espoirs… bien trop loufoque
Le jour s’enfuit à pas très lent Je dois déjà faire ma ronde Pleurnichant sur mon char d’argent Tandis qu’en bas s’étend le monde L’étoile de vénus irise Ma nuée devenue baroque Tandis que ma pensée s’attise À mes espoirs… bien trop loufoque
Mon beau berger, dors dans ta grotte Pendant que j’arpente le ciel À la nuit noire je grelotte Écumant les cieux de mon fiel J’ai hâte de te retrouver Oui toi, que ma douleur évoque Baiser ton front et m’accrocher À mes espoirs… bien trop loufoque
Pour toi je pourfendrais l’abysse J’illuminerai son fond glauque Jusqu’à ce que le sort te hisse À mes espoirs… bien trop loufoque