Mon pas s’écoule sur son sol de mai Scott a succombé Notre mère l’Escaut m’accompagne sous la mire des peupliers Vers son delta décapité par un bourbon couronné
Ondulants comme des robes de lévriers des polochons D’herbes s’effondrent sur sa ligne de flottaison Des grises infidèles remontent le fleuve Pour se convertir aux cités Et emportent mon histoire vers ma douce Tournay
Par l’entrée notre bastide bien-aimée Ses galbes militaires raison garder Tourbillonne une bande de freux sous un ciel en péché Vaillants comme d’agiles cerfs-volants Bravent les vents pour gagner la grève des clochers
Au travers de ruelles criantes J’attendais les filles de Jeanne Elles étaient presque nos amantes Pour un baiser sur leur lèvre courtisane
Sous les dalles des quais Saint-Georges est couché Avec en mémoire les cris de nouveau-nés Notre-Dame des souvenirs de gringalets Des jupons trop courts sous la passerelle indignée De nos quinze ans consommés
Marie,Jean,laTreille,Brunin sont emplastiqués Christo si tu savais J’ai le rêve du bourdon sonnant Hugo Marie-Pontoise manque à son credo Le battant de son cœur fait défaut Actionnez la bancloque la lanterne est réveillée
A l’angle un gardien du douzième Masque à peine un triangle romain Des morts d’un autre âge vous tiennent grande la place Saint-Quentin la romane termine la caste
Viens dans mes bras ma belle Tournay Clovis est parti vers la lumière Tu es la seule la bimillénaire de mon cœur