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Jean VERDY

Cité d'un Franc

Mon pas s’écoule sur son sol de mai Scott a succombé
Notre mère l’Escaut m’accompagne sous la mire des peupliers
Vers son delta décapité par un bourbon couronné

Ondulants comme des robes de lévriers des polochons
D’herbes s’effondrent sur sa ligne de flottaison
Des grises infidèles remontent le fleuve
Pour se convertir aux cités
Et emportent mon histoire vers ma douce Tournay

Par l’entrée notre bastide bien-aimée
Ses galbes militaires raison garder
Tourbillonne une bande de freux sous un ciel en péché
Vaillants comme d’agiles cerfs-volants
Bravent les vents pour gagner la grève des clochers

Au travers de ruelles criantes
J’attendais les filles de Jeanne
Elles étaient presque nos amantes
Pour un baiser sur leur lèvre courtisane

Sous les dalles des quais Saint-Georges est couché
Avec en mémoire les cris de nouveau-nés
Notre-Dame des souvenirs de gringalets
Des jupons trop courts sous la passerelle indignée
De nos quinze ans consommés

Marie,Jean,laTreille,Brunin sont emplastiqués
Christo si tu savais
J’ai le rêve du bourdon sonnant Hugo
Marie-Pontoise manque à son credo
Le battant de son cœur fait défaut
Actionnez la bancloque la lanterne est réveillée

A l’angle un gardien du douzième
Masque à peine un triangle romain
Des morts d’un autre âge vous tiennent grande la place
Saint-Quentin la romane termine la caste

Viens dans mes bras ma belle Tournay
Clovis est parti vers la lumière
Tu es la seule la bimillénaire de mon cœur

(Jean Verdy Août 2015)