Je t’aime quand tu es là. Je t’aime, encore plus, quand tu n’es pas là. Ce n’est pas que je t’aime pas Quand tu es près de moi ! Je t’aime beaucoup tu sais ! Mais, Des fois je préfère que tu ne sois pas là.
Je voudrais murmurer A ton oreille, chuchoter, Et colorier le monde à mon idée.
Je voudrais me perdre dans tes yeux, Pour le tonnerre, l’ouragan, le feu, Créer avec toi des accents périlleux.
Je voudrais des émeraudes pour prunelle, Pour chanter l’oxygène de la terre, Et sortir les pépites de mes veines.
Je voudrais marcher sur tes riantes collines, Aux suaves parfums de la vie, Et goûter à l’haleine du sublime.
Je voudrais… Je voudrais…
On s’invente un ciel, Parfois plus beau que le ciel, Dont la possession est souvent insatisfaite.
Regarder l’étoile du soir avec envie, Me laisse sans voix, le matin, D’aliénation de plaisir.
J’ai peur de dérailler sur ta peau, Jouir de malédiction dans l'univers, Et brûler dans la nuit solaire.
J’ai peur d’un éclatement de cœur, A l’apparition de la lune De l’éclatante ardeur.
J’ai peur… J’ai peur…
Il fait noir, je peux entrer ? J’entends ta voix de sirène m’appeler. Je ne sais pas quoi dire, je suis troublé !
Tu me dis de ne pas avoir peur et d’entrer, Qu’il n’y a pas de mal à désirer, Peut-être seulement la peur d’aimer ?
