Covid : un mal pour un bien ou un bien pour un mal ?
Marquis de Sade (Alzonde et Koradin, 1798) : «mieux vaut se prêter à un petit mal que d’en occasionner un grand»
Hannah Arendt (la banalité du mal) : «s'il cesse de penser, chaque être humain peut agir en barbare»
Qu’est qu’un mal? Qu’est qu’un bien? Le mal et le bien ne sont-ils pas Les deux faces d’une même pièce?
Qui peut prétendre connaître le bien? Qui peut prétendre connaître le mal? Ceux qui prétendent les connaître Ne font-ils pas plus de mal que de bien?
Qu’en est-il du bien pour un mal?
Si je pense être dans le bien Et que je cherche par tous les moyens A imposer le bien aux autres Parce que j’estime qu’ils sont dans le mal Suis-je dans le bien ou dans le mal?
Si je pense être dans le mal Et que je cherche par tous les moyens A changer mon mal en bien Parce que les autres disent que je suis dans le mal Vais-je rencontrer le bien ou le mal?
Qu’en est-il du mal pour un bien?
Si je suis malade, Mon corps ne me dit-il pas Par la sensation du mal Que quelque chose ne va pas? Même si personne ne souhaite être malade par plaisir Si je veux parvenir à «gai-rire» N’est-ce pas là l’occasion de régler un mal pour un bien?
Si je commets une faute, une erreur, Plutôt que de la dramatiser, De s’en déresponsabiliser, Voir de la nier, N’est-il pas plus judicieux De la reconnaître Pour transformer ce mal pour un bien?
Car le problème n’est ni le bien, ni le mal Mais sa banalité!
Pour luter contre la banalité du mal Il faut luter contre la banalité du bien Car le problème n’est ni le bien ni le mal Mais la déresponsabilisation Et la banalisation du bien et du mal Par toute forme d’autorité…