Un sage en son antre tint un jour ce discours Si le Diable existait et avait tant d’empire Il faudrait reconnaitre en dépit des écrits Que Dieu ne détiendrait pas la toute-puissance
Sur la Terre on réclame en vain quelque secours Au nom de la justice à laquelle on aspire On voudrait voir enfin le désordre proscrit Au lieu d’attendre un Bien brillant par son absence
Tous à l’instar de Job sur la paille restons Attendant sans broncher des aubes éclatantes Qui tardent à venir depuis les cieux muets
Rejetons cette peur et debout résistons Nous logeons des démons dans notre âme hésitante Et tout le reste n’est qu’un effroi désuet