Parfois dans mon jardin où pousse le chiendent Quand les champs sont brûlés par le soleil ardent S’avancent prudemment vers cette herbe promise Des vaches affamées et aussi insoumises
Sur ce point je ne peux paraître accommodant Je dois donc les chasser avec des cris stridents Sans remords les priver de l’herbe tendre exquise Et planter mon drapeau en terre reconquise
Partout on a dressé d’égoïstes cordons Interdisant l’accès à des gens faméliques Poursuivant nos banquets si pantagruéliques
A ce vil égoïsme il n’est aucun pardon Nous singeons les anges par nos voix patelines En préservant nos biens d’une fureur féline
