Un savant écrivain pondait des écrits vains Son charabia confus plaisait à ses disciples Qui le croyaient porteur d’un message divin Dont seuls ils percevaient la puissance indicible
Il prenait sa piquette pour un exquis vin Et tout nouvel échec le laissait impassible Tant et si bien qu’enfin il en écrivit vingt Louper sa médaille lui semblait impossible
Tel un puissant bovin il faisait les concours Du comice agricole au prestigieux Goncourt Et sur tous les plateaux quêtait pour sa médaille
Devant tant de constance à obtenir son prix Pour s’en débarrasser avec quelque mépris On dota ses écrits d’une belle merdaille