Les lys et les palais ont perdu leur splendeur Nul page et nul valet ne fleurissent la table Pas un seul alezan frémissant dans l’étable Rien que le vent d’autan sur l’éperdue grandeur
La tour frémit d’effroi sous le froid pourfendeur Logeant de noirs corbeaux clabaudeurs détestables Soutanes de plumes et censeurs redoutables Abolissant l’azur et traquant la candeur
D’une encre de ténèbre effaçant le passé Ils écrasent d’orgue fifres et cornemuses Adieu fête et banquet et danseurs harassés
Poète en d’autres lieux va-t-en mener ta muse Nos cœurs sont enserrés de joie cadenassée Oublie fleurs et baisers Oublie ce qui t’amuse