J’ai foulé le brin pâle aux aubes de rosée Le cœur léger et pur comme source des monts Où le sapin frissonne et où fraie le saumon Sous la roche rose par l’eau claire arrosée
Loin des rumeurs mêlées des cités nécrosées Le doux souffle du vent murmure son sermon Or l’onde se moque de mes savants démons Du limon stérile d’amours décomposées
Le vautour se gausse de ma mélancolie Profanant de son vol l’azur immaculé Son cri strident brise la quiétude abolie
Rendez-moi les soleils des aubes de Genèse Ce monde n’est qu’un leurre un mensonge éculé Je veux la Mer Ionienne et le Péloponnèse