Je veux la Mer Ionienne et le Péloponnèse Et l’alluvion de vie des sommets abyssins Les voyageurs anciens vêtus de damassin Quêtaient dans l’infini un remède au malaise
Le pêcheur a quitté l’ivresse des falaises Et dans l’eau constellée des sidéraux bassins Il extrait du néant de flamboyants naissains Pisteur d’illimité que nul Pater n’apaise
La lune opalise les volutes des nues Volumes argentés qui louvoient dans les cieux Ephémère écharpe d’une voile ténue
Abandonnant ma barque à l’ombre sclérosée Qui enfante en l’espace un univers spécieux J’ai foulé le brin pâle aux aubes de rosée