Sonnets couronnés. 09. Depuis les rives levantines
Le vautour se gausse de ma mélancolie Car il sait qu’elle nait d’un palais levantin Au delà du frimas des sommets tibétains Où les coursiers défient le vent de Mongolie
Ce souffle de Borée les forêts exfolie Près des eaux où se plaint le chagrin lamantin L’aquilon fend la nuit sous les feux argentins Sur les murs délabrés d’un fort d’Anatolie
Né au septentrion dans la désolation Le blizzard de l’Altaï sait toute la tristesse Des steppes reniées par les constellations
Le secret que le vent n’a pu dissimuler Est trahi par l’oiseau radieux de petitesse Profanant de son vol l’azur immaculé