Or l’onde se moque de mes savants démons Des vastes profondeurs de mon âme insondable Danse une sarabande atroce et indomptable De génies malfaisants jouant les rodomonts
Empestant la charogne et l’abject goémon La bouche emplie de vase et les cheveux de sable Ce chœur laid me taraude en rondel inlassable Jadis on le pétrit dans le plus noir limon
Quand j’aperçois mes yeux dans un hideux miroir Je voudrais leur vomir quelque formule haineuse Pour les ôter du cœur comme on vide un tiroir
Pour ceux-ci la farce jamais n’est trop osée Pour me remémorer la saveur vénéneuse Du limon stérile d’amours décomposées