J’ai foulé le brin pâle aux aubes de rosée Comme un ancien cueilleur dans nos tous premiers temps Cherchant sur les chemins par les bords des étangs Des baies acidulées à ma vue exposées
Dans les fatals fourrés me donnant la nausée Je trouve un cadavre fétide et inquiétant Je songe en frémissant au fauve le guettant Et à la mort laissant des corps décomposés
Des fruits mûrs et des baies j’extrais le suc acide Ainsi que le rêveur pressant les jours chagrins Distillant l’élixir qu’ici nul n’élucide
Je vais par la clairière humant à pleins poumons Je cueille l’hibiscus et quelques tamarins Le cœur léger et pur comme source des monts