J’ai jadis navigué sur un fleuve doré L’Orénoque étonnant d’une beauté sauvage Bordant le limon vierge ignorant l’emblavage En des bois luxuriants encor inexplorés
Les jaguars rugissant sous les cieux constellés Macaques et toucans accordent une aubade Dans la sombre forêt où le tapir gambade Un Paon de nuit montre son habit ocellé
J’ai croisé le tatou l’ara le colibri L’agile sapajou frère mineur des branches Etudiant attentif depuis son haut abri
Sur des blanches pages j’ai raconté par tranches La terre immaculée aux savants établis Et puis étonnamment j’ai sombré dans l’oubli