Que coule le soleil sur mon cœur boréal Et qu’ainsi ravivé un dernier feu l’enflamme Que fondent les neiges qui glacent l’idéal À sa source pure j’oublierai tous les blâmes
Les épreuves passées et les désillusions Qui ternissent l’éclat des fugaces aurores Tel un métal luisant subit la corrosion D’une larme d’acide et qu’aucun feu ne dore
Qu’un ultime printemps fassent surgir les fleurs Qui dans un herbier clos sommeillent desséchées Près du corps empaillé d’un bel oiseau siffleur Pour que la vie renaisse et ne soit plus cachée
En ce cas je pourrais quitter le monde heureux En ayant effacé l’indélébile marque D’un précoce automne par des jours chaleureux Et je me moquerais des vacheries des Parques