Lorsque l’espoir se meurt l’hiver n’a plus de fin Comme un oiseau gelé on reste sur sa branche Dans une nuit polaire où nulle aurore franche Ne ranime des cœurs depuis des mois défunts
Défunts à petit feu petits pas petits riens On franchit la frontière en moins de temps qu’on pense Pour le pays maudit où tout est décadence Où l’on erre étranger dans l’éther cybérien
Les rues qu’on a connues ont le regard éteint Les places sont noyées d’une ombre pénétrante La vie est insipide et même incohérente Hier décomposé et demain incertain
Il n’est plus qu’une envie quitter ce lieu malsain Pour le pays où volent d’étranges sarabandes Aveuglant l’or des cieux qui baigne Samarcande Où l’on transmutera un audacieux dessein