Au bout de la vigne un arbre décharné Vers l’azur délavé dresse son squelette Sur une haute branche on croirait discerner Un bois mort Mais en fait c’est un faucon qui guette
Les champs nus cultivés et les rangs désherbés De la vigne qu’on taille et où un piaf volette Retirant les sarments l’homme est trop absorbé Courbé sur son travail tel un ermite en quête
Le rapace immobile en l’azur déserté Observe les travaux de l’homme à la casquette L’oiseau philosophe n’est plus déconcerté Par le taiseux labeur d’un métier obsolète
Un pacte tacite toujours est conservé Oiseau et paysan dans les faits se complètent L’un de tout nuisible sait les champs préserver L’autre par son labeur lui fait voir les belettes
J’aperçois le faucon sur sa branche perché Pèlerin revenant sans besoin de “saynète“ Méditant sur la cime à l’abri des archers Sur l’étonnant binôme animant la planète