Somnole le jour dolent sur l’épaule des monts Mauves et endeuillés d’un été mis en terre Et les soleils rasants ont tissé de mystère Les granits en à-plat ténébrant les piémonts
À l’heure des vieux ors dans le lavis des cieux Fauves les cheminées la voûte morne implorent Boutons d’encens qui semblent sur le point d’éclore Rythmant l’élévation d’un rite dévotieux
Les arbres décharnés craquent au vent venu Des écumes marines et des prairies où paissent Les troupeaux de moutons à la toison épaisse Sans que nul sot Jason n’y voit d’or saugrenu
C’est l’heure du berger pour qui n’est pas seulet L’ombre se fait amie des amants la complice Le froid incite au lit toujours avec malice Pour réchauffer les cœurs sans aucun chapelet