Horizon irisé d’une robe de prune Mi-mûre au crépuscule admire un vol impur De corneilles grises parées de plumes brunes Dont le cri sombre augure un angoissant futur
Ciel si loin de l’azur qui nimbait Pampelune Par-delà les étangs dont l’indigo obscur L’été tel un prélat violeta les callunes Que paissaient les brebis d’un pas paisible et sûr
Se lève dans l’hiver la pâle demi-lune Quand tremblotent des feux expirant sur les murs Limitant les terrains tout autour des lagunes Feux astraux paraissant sans nul imprimatur
Dans la prune mi-mûre est lovée l’infortune De l’époque glacée d’un funeste futur Où le diable brandit le trident de Neptune