Si seulement la pluie pouvait laver la Terre Et la mélancolie infondée de nos cœurs Pluie céleste versée d’aériens baptistères Chassant des songes vains les amères liqueurs
Que nos édens perdus nos espoirs de Cythère L’Âge d’Or qu’ont vanté d’antiques chroniqueurs Comme une fange ôtée par la pluie salutaire Quittent nos peaux souillées par ces mondes truqueurs
Nous avons tant gâché d’instants si importants En ombres sans substance et en reflets trompeurs Que nous devons bénir cet orage éclatant Qui lavera l’esprit d’inutiles torpeurs
En chassant nos démons aux années résistant Nous verrions le présent délivrés de nos peurs