Rimes d’automne. Fuir l’ivresse du nombre et le néant de l’ombre
Tout jeune j’ai vécu dans la paix des campagnes Dans le morne tempo des jours se répétant J’arpentais dépité un sentier peu tentant Par un herbage plat qui m’était presqu’un bagne
J’ai connu les cités immenses et sans âme Où s’éclairaient les pics songes iridescents Des montagnes d’acier quand le flot des passants Dans l’ombre des géants cherchait quelque sésame
Par ce néant vomi j’ai fui vers d’autres rives Un espace grandiose à l’horizon lointain Sans foule égocide qui d’essence nous prive
Alors j’ai retrouvé l’éclat adamantin De la sereine aurore affranchie des dérives Du nombre vacuitaire où tremblent des pantins