Funeste est le désert et rares sont ses fleurs Celles qui croissent là sont dotées d’une envie De vivre et de se voir à ce milieu ravies Car on veut les tailler pour leur plus grand malheur
En dépit des périls elles trouveront ailleurs Un terreau plus fertile et une épaule amie Loin de la barbarie que jamais on n’oublie Bien qu’ayant pu se faire un avenir meilleur
Sublimes sont ces fleurs et de grâce comblées Leur beauté intérieure irradie leur regard Si bien que leur splendeur s’en trouvera doublée
Dans le ciel du désert puisant leur joie sans fard Leurs iris scintillent d’étoiles assemblées Que des dieux trop blasés boivent comme un nectar