Morpho de l’Amazone ivre d’El Dorado Égaré dans la jungle et dévoré d’envie Le poison jivaro réduit ta pauvre vie Par-delà le cours d’eau au végétal rideau
Ignorant la beauté des chants purs des oiseaux Et des nouveaux décors au cœur de ta folie Loin de la canopée ta flamme est abolie Dans le Jardin du Diable et de ses mortes-eaux
Le mirage nous mène à un funeste sort La quête d’un Pôle d’une terre inconnue L’ennui d’une limite à l’éternel essor
Tel je fus tourmenté de fièvres continues Pauvre orpailleur sans ciel constellé d’un brin d’or Que sont dans le torrent mes amours advenues