Nacre d’un ciel moiré Dans l’herbe encor trempée Des moineaux prospectent près des cyprès prieurs Et un chien roux errant lape quelques lampées Dans la flaque restant d’un orage ultérieur
J’ai quitté la maison son feu de cheminée Pour aller dans le vent déliteur des encens La fumée dodeline dansant disséminée Par l’Éole trublion toujours recommençant
Le fleuve est en furie roulant ses eaux fangeuses Et sous le pont il gronde écumant de limon Mais restera au lit car les crêtes neigeuses Ont perdu ce rideau dissimulant les monts
Mon cœur aussi charrie ses ondes tortueuses D’éternels regrets de familiers démons Surgeons d’une jeunesse aux traces luctueuses Perdue sur le chemin entre neige et piedmont